3 Mars 2016
Dans la nuit de mercredi à jeudi a été plutôt calme à la ''juingle'' de Calais, ou sept incendies cependant ont été signalés à l’intérieur du bidonville avant la reprise des opérations d'évacuations de la zone sud .
Ces migrants complètement en détresse on défilé mercredi dans une allée de bidonville, la bouche partiellement cousue.
En effet huit migrants iranien se sont cousus la bouche avec des aiguilles et du fil mercredi afin de protester contre le démantèlement de la partie sud de la ''jingle'' de Calais.
"Ils nous ont sollicité pour qu'on leur couse la bouche, nous avons bien sûr refusé", a rapporté à Olivier Marteau, responsable de Médecins sans frontières (MSF) pour Calais.
Ils ont fait ça eux-mêmes de façon peu sanitaire, en stérilisant des aiguilles en les chauffant", a-t-il ajouté, confiant que MSF "s'attend par conséquent à les recevoir bientôt en consultation médicale".
We are humans ("nous sommes humains") ou encore "Where is your democracy ? Where is our freedom ?" ("Où est votre démocratie ? Où est notre liberté ?"), pouvait-on lire sur deux des pancartes brandies par les migrants.
Pour les responsables associatifs, "cela montre bien que les solutions proposées ne leur conviennent pas", que ce soit le départ dans l'un des 102 Centres d'accueil et d'orientation (CAO) de France, dans le Centre d'accueil provisoire (CAP) de 1 500 places installé dans la partie nord du bidonville ou dans l'une des 50 tentes de la Sécurité civile.
"Ces huit Iraniens se sont cousus la bouche parce que leur cabane venait d'être détruite", a abondé François Guennoc, de l'association L'Auberge des migrants.
L'aide britannique à la France dans la crise des migrants "va être augmentée d'une vingtaine de millions d'euros supplémentaires", a déclaré jeudi le secrétaire d’état français aux affaires européennes Harlem Désir, à quelques heures d'un sommet franco-britannique.
Cette aide contribuera à accroître "la sécurisation de la zone d'accès au tunnel et de la zone du port de Calais", ainsi que "la lutte contre les réseaux de passeurs".